Face à la surdité gouvernementale et à une campagne présidentielle qui débute, les Organisations syndicales FO, CGT, FSU, Solidaires,… et la Fédération des Employés et Cadres FO appellent à la mobilisation le 5 octobre.
En effet, alors que la crise sanitaire et économique que nous vivons depuis plus de 18 mois ne cesse de se prolonger, les annonces gouvernementales pré-présidentielles sont très alarmantes : il faudrait arrêter les aides (mais pas pour les patrons) et mettre en œuvre les réformes d’avant Covid…
En résumé, alors que le monde de demain (après Covid) devait être différent du monde « d’hier » (pré-Covid), les recettes gouvernementales et présidentielles semblent nous diriger vers la même « cuisine » au goût amer pour les travailleurs qui clairement devraient payer la note.
Pour la Fédération des Employés et Cadres FO, c’est hors de question !
VOUS ne devez pas payer la note de la Covid alors que certains ont profité de cette pandémie pour s’enrichir très largement.
Comme nous vous le disions dans le dernier numéro du Journal des Employés et Cadres FO, les 500 plus riches de France se sont enrichis de plus de 300 milliards en une année, et les dividendes versés par les entreprises du CAC 40 aux actionnaires atteignent des records.
Il est donc fort logique que nous appelions à la mobilisation le 5 octobre et que notre première revendication sera une augmentation générale des salaires et des pensions !
Cette revendication serait même partagée par le ministre de l’Economie, M. Bruno LE MAIRE, puisqu’il a, lors la dernière université du MEDEF il y a quelques semaines, appelé lui-même les patrons à augmenter les salaires.
C’est, pour la FEC, un comble de l’hypocrisie qu’un membre de ce gouvernement, lui-même employeur, appelle à des actions qu’il n’applique pas à lui-même !
En effet, il n’augmente ni les salaires des fonctionnaires, ni les pensions et encore moins le SMIC alors que lui seul peut le faire !
Une fois de plus, comme dit le dicton, c’est « faites ce que je dis mais surtout pas ce que je fais » !
Le 5 octobre, nous serons mobilisés et dans les rues pour revendiquer une augmentation générale des salaires, du SMIC et des pensions !
Mais ce ne sera pas tout, le 5 octobre sera l’occasion de rappeler notre opposition à la réforme des retraites passée en force « à coup de 49 .3 » alors que personne n’en voulait !
Cette réforme -rappelons-le- c’est avant tout une retraite plus loin avec moins de pension ! D’autant plus, dans un monde du travail plus chaotique que jamais où les carrières professionnelles sont de plus en plus hachées, les emplois de plus en plus précaires et où chaque accroc se paiera cash au moment du départ en retraite.
Se mobiliser le 5 octobre, c’est dire NON à cette réforme des retraites, synonyme de retraite plus loin et de pension en moins !
Mais ce n’est pas tout, la mobilisation du 5 octobre c’est également dire NON à la réforme de l’assurance chômage passée, elle aussi, en force contre l’avis des syndicats et du patronat. Elle a pour première conséquence de réduire vos droits à l’assurance chômage !
Il est tout à fait honteux que, dans une période post crise Covid où des milliers de travailleurs vont avoir besoin de leurs droits à l’assurance chômage, le gouvernement veuille les réduire ! Une fois de plus, ce dernier s’en prend aux plus faibles et aux plus précaires.
Nous ne laisserons pas faire, et c’est ensemble que nous devons massivement nous mobiliser le 5 octobre pour faire entendre les revendications des salariés !
Pour la FEC FO, le monde de demain ne doit pas être pire que le monde d’hier. Il est urgent de tirer les conclusions de la pandémie et d’exiger que les choses changent.
Un monde de demain différent passe nécessairement par des actions du gouvernement pour notamment :
- un meilleur partage des richesses et une baisse des inégalités en augmentant les salaires et les pensions ;
- continuer à aider les entreprises mais uniquement si il y a des garanties sur l’emploi et les salaires ;
- préserver les droits des travailleurs, que ce soit leur contrat de travail ou leurs droits à l’assurance maladie, à la retraite et à l’assurance chômage ;
- le rétablissement de services publics de qualité, en arrêtant de supprimer des postes dans les administrations et en en recréant rapidement là où les besoins sont criants : hôpitaux, écoles, justice…, car ces services publics, grandement mis à mal pendant la pandémie, nous ont montré clairement combien ils étaient nécessaires et utiles à tous !
Ces principales revendications ne pourront être entendues que si elles sont portées par tous. Il est donc de notre rôle de nous mobiliser et de mobiliser autour de nous afin d’être tous dans les rues le 5 octobre pour défendre nos droits, notre avenir, nos libertés individuelles et collectives !
Tous nos acquis sont issus des mobilisations de nos prédécesseurs ; ils n’existeraient pas si le rapport de force ne les avait pas imposés.
Alors, c’est maintenant à nous et à vous de nous mobiliser !
Tous ensemble, mobilisons-nous et soyons nombreux dans la rue à nous faire entendre !
Sébastien BUSIRIS
Secrétaire général
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