Communiqué de la FEC-FO – Section fédérale du Crédit
En ce début d’année, la presse a relayé les mantras du lobby bancaire, évoquant des augmentations collectives qui se généralisent dans la Banque…
, ou encore le choix des grandes banques françaises de procéder à des augmentations générales en plus de confortables augmentations individuelles
, et font état de projection des augmentations moyennes des salaires de + 4% pour 2022, + 3% en 2023 et ainsi qu’en 2024 dans la Banque.
La réalité est que la moyenne des augmentations dites générales accordées dans les entreprises de la profession, et pour celles qui les ont mises en place, sont moins de 1% en moyenne et excluent de nombreux salariés, en particulier chez les cadres désormais majoritaires dans le secteur. Quant aux mesures salariales individuelles, elles sont attribuées en moyenne tous les 3 ou 4 ans selon les entreprises… donc contrairement aux annonces nous sommes bien loin des 4 % pour les salariés du secteur bancaire ! Bien loin…
Cet affichage ne reflète pas la réalité du dialogue social et de la négociation ! Il est mensonger de laisser penser que les salariés des banques sont des nantis, et il convient de rappeler que le patronat bancaire refuse depuis plus de 10 ans de traiter d’autres sujets que celui des minima de branches… ce qui n’impacte jamais mécaniquement l’ensemble des salaires contrairement à d’autres branches professionnelles !
Au-delà de certains accords d’entreprises qui ont voulu prendre en compte les difficultés de pouvoir d’achat des salariés en lien avec l’inflation, les profits records engrangés par les banques ces dernières années en général, et dans la situation de crise en particulier, permettraient largement d’augmenter tous les salaires.
La NAO qui doit débuter dans la branche AFB, après plusieurs reports, doit être enfin l’occasion pour les employeurs de montrer clairement que leurs actes et décisions sont à la hauteur des bénéfices historiques du secteur bancaire !
FO Banques attend un geste fort en regard de l’investissement sans faille des salariés du secteur bancaire.