Une diminution de 2,8 %
Les cadres particulièrement affectés par la baisse du pouvoir d’achat
En 2023, le salaire moyen dans le secteur privé a augmenté de 4% en euros courants, mais cette progression n’a pas compensé une inflation de 4,9%. Pour les cadres, qui perçoivent en moyenne 4 573 euros nets par mois, la baisse en euros constants est de 2,8%. Les augmentations automatiques du SMIC ont permis de protéger en partie les salaires les plus bas, mais pour les cadres, ces mécanismes ne suffisent pas à contenir la dégradation de leur pouvoir d’achat, soit une évolution bien plus marquée que celle des autres catégories socioprofessionnelles.
Le poids des primes dans la rémunération
Près d’un quart des salariés du secteur privé ont bénéficié d’une prime de soutien au pouvoir d’achat en 2023, pour un montant moyen de 917 euros. Ces primes, bien que légèrement en hausse pour les bénéficiaires, sont en retrait en termes de part de salariés concernés, notamment parmi les cadres où la proportion est passée de 26,5% en 2022 à 25,1 %. Traditionnellement mieux rémunérés en termes de salaire fixe, les cadres voient pour leur part ces éléments variables peser de plus en plus dans leur rémunération totale.
Inégalités hommes-femmes : des progrès, mais encore du chemin à faire
Un autre point saillant des données concerne la persistance des écarts salariaux entre hommes et femmes. En 2023, les femmes gagnaient en moyenne 13,5 % de moins que leurs homologues masculins. Bien que cet écart se réduise progressivement, notamment grâce à une meilleure représentation des femmes dans les postes intermédiaires, il reste encore notable dans le haut de l’échelle salariale. Pour les cadres féminines, cet écart se traduit par une sous-représentation dans les postes à très haute rémunération.
A la veille des Négociations Annuelles Obligatoires à la SG, FO réclame une augmentation collective pour tous de 3% pour les employés et cadres.
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